Paradoxalement, sur l'ensemble des quatre communes, 1010 citoyens ont approuvé la fusion, soit les deux tiers (64,17%), alors que seuls 564 l'ont refusée (35,83%). C'est à Villaz-St-Pierre, commune la plus peuplée, que le oui a été le plus net (361 voix contre 80, soit 81,86%). Suit La Folliaz avec 73,27% de votes favorables (307 contre 112). A Châtonnaye, la marge est bien plus réduite: le oui l'a emporté de 12 voix (172 contre 160), soit 51,81%.

A Torny, en revanche, c'est le non qui a gagné par 42 voix d'écart (212 contre 170), soit 55,5% des votes. Cela suffit pour faire capoter le projet.

Dans un communiqué de presse commun, les quatre Exécutifs regrettent cet échec dont ils se disent déçus. Surtout qu'ils estiment avoir "tout mis en œuvre pour communiquer de la meilleure manière possible". Ils se disent même "surpris" par la résistance de certains opposants: "L’émotionnel et l’aspect économique l’ont emporté."

Les quatre autorités communales se sentent confortées par le oui très net à Villaz-St-Pierre et à La Folliaz, plus faible à Châtonnaye. Dès lors, elles "refusent de croire qu'elles se sont trompées, écrivent-elles, étant certaines que la fusion des quatre communes devait se concrétiser afin de pouvoir répondre aux besoins de leurs citoyens dans un futur proche."

Cela dit, elles tirent les conséquences de ce vote et assurent qu'elles continueront à travailler individuellement au bien de leurs administrés "tout en poursuivant les collaborations déjà existantes".