Conseil renforcé avant un nouvel hiver délicat

| sam, 14. oct. 2017

Le député UDC Sébastien Frossard et la Charmeysanne Nathalie Klemm ont été élus jeudi au conseil d’administration des remontées mécaniques de Charmey. L’ancien conseiller communal Sébastien Jacquat quitte le conseil d’administration et devient officiellement directeur.

 

 

Par Christophe Dutoit

Jeudi soir, l’assemblée générale des actionnaires de Télécabine Charmey-les-Dents-Vertes en Gruyère SA a renouvelé son conseil d’administration. L’ancien conseiller communal Sébastien Jacquat est dorénavant nommé directeur des remontées mécani-ques et sort de ce fait du conseil d’administration.

Deux nouveaux membres font en parallèle leur entrée: la Charmeysanne Nathalie Klemm, cheffe de projet pour l’entreprise Publibike à Fribourg, et le député UDC de Romanens Sébastien Frossard (lire ci-contre), qui assistait déjà aux séances du conseil d’administration depuis ce printemps. De leur côté, Etienne Genoud (président du conseil d’administration et vice-syndic de Val-de-Charmey) et Nicolas Caputo ont également été réélus.

«Tout a été mis en œuvre par les membres actuels pour renforcer le conseil d’administration “de crise”, a expliqué Etienne Genoud. Dix personnes ont été sollicitées sans succès…» Ainsi constitué, le conseil d’administration ne compte plus qu’un représentant de l’Exécutif de Val-de Charmey, ce qui est suffisant aux yeux du syndic Yves Page. «Tous les conseillers communaux ont beaucoup de travail et Etienne Genoud assure très bien son rôle de relais. En outre, aucun autre conseiller communal n’a les compétences spécifiques pour ce conseil d’administration. Il a besoin de gens compétents dans certains domaines bien précis.»

Télécabine Charmey-les-Dents-Vertes en Gruyère SA à Charmey a également présenté ses comptes, arrêtés au 30 avril 2017. Ils bouclent sur une perte nette de 100 000 francs, reportée au bilan, malgré l’aide de la commune à hauteur de 850 000 francs. «Les bonnes mesures que nous avons prises depuis septembre 2016 ne se voient pas encore dans ces comptes», a détaillé Nicolas Caputo. La récente saison estivale s’est en effet achevée sur un équilibre des comptes, notamment grâce à une baisse d’environ 10% de la masse salariale et une gestion améliorée du restaurant de Vounetz.»

Avec seulement 47 jours d’ouverture durant la dernière saison hivernale (contre 68 jours en 2014-2015 et 78 jours en 2015-2016), le chiffre d’affaires net chute à 1,2 million (– 240 000 francs) par rapport à l’année précédente. Malgré une baisse des charges de personnel (– 127 000 fr.), le résultat d’exploitation affiche une perte de 979 000 francs.
 

Strict contrôle mensuel
«Pour l’hiver à venir, la station sera normalement ouverte au ski, explique Etienne Genoud. Le conseil d’administration s’astreint à un strict contrôle mensuel des liquidités.» Pour la suite, il a planifié des solutions alternatives, sachant que le seuil de rentabilité en hiver se situe à 70 jours. «Un des scénarios serait de renoncer au ski, tout en maintenant le Rapido Sky ouvert et pro-mouvoir des activités douces au sommet de Vounetz. Dans le pire des cas, le scénario ca-tastrophe serait la suspension momentanée des activités.»

Un élément est certain: si la neige manque cet hiver, la situation deviendra extrêmement délicate au niveau des liquidités, malgré le versement, en septembre, de la part charmeysanne du Magic Pass. «On doit apprendre à maîtriser nos charges même sans enneigement en hiver», conclut Etienne Genoud.

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«Un bon relais avec le canton»

Sébastien Frossard, à quel titre entrez-vous au conseil d’administration des remontées mécaniques de Charmey?
Je suis directement concerné par la station, comme propriétaire de l’alpage des Banderettes et comme président du Syndicat d’améliorations foncières Les Reposoirs. En tant que député, je pense être un bon relais avec le canton.

Justement, comme député, vous avez été très critique sur les remontées mécaniques. N’y a-t-il pas là un paradoxe?
C’est vrai que j’ai été très critique, notamment sur le crédit d’engagement additionnel de 620 000 francs pour la participation financière au télésiège de Charmey. Mon but, en entrant au conseil d’administration, est d’arriver avec des nouvelles idées pour diminuer le montant de l’aide demandée à la commune. La réduction des charges, notamment durant la dernière saison estivale, nous donne confiance. Nous partons sur de nouvelles bases.

Tout le monde attend le masterplan du Conseil d’Etat l’année prochaine. Etes-vous prêt à défendre l’idée d’une aide de l’Etat aux remontées mécaniques?
Oui, si c’est à juste titre et si elle est bien ficelée.

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