La CEDH «offre à chacun un filet de protection en plus»

Ce lecteur, conseiller général PS, rappelle les vertus de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et appelle à refuser l’initiative de l’UDC.

Le 25 novembre prochain, nous devrons nous prononcer sur l’initiative de l’UDC dite «d’autodétermination». Il n’est pas simple de s’y retrouver, tant les arguments avancés de part et d’autre semblent abstraits. Malgré une couverture neutre de l’objet et un texte complexe, l’historique de l’initiative nous apprend que l’UDC vise à terme une paralysie, voire une dénonciation de la CEDH par le biais de cette initiative. En ce sens, nous ne devons pas perdre de vue que la CEDH est composée de normes qui nous protègent, en tant qu’individus et en tant
que membres de minorités – comme Romands, handicapés, jeunes ou retraités – face à certaines injustices auxquelles nul n’échappe. Ainsi, par exemple, grâce à la CEDH, une veuve a pu obtenir une indemnité suite au décès de son mari provoqué par l’amiante. Grâce à la CEDH, une victime d’un grave accident de la route au bénéfice de l’AI, qui se faisait surveiller par les assurances sociales sans base légale, a obtenu le respect de sa vie privée et vie familiale. Grâce à la CEDH, nous pouvons désormais contester un retrait de permis de conduire par-devant une autorité judiciaire indépendante. La CEDH offre à toute citoyenne et à tout citoyen un filet de protection supplémentaire à celui constitué par la Constitution fédérale. Alors pourquoi y renoncer au nom d’un sentiment artificiel d’indépendance? Ne nous laissons pas embobiner et refusons cette initiative contraire à l’intérêt de toutes et tous. Grégoire Kubski, conseiller général et coprésident de la fédération gruérienne du PS, Bulle

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