La plage, le sable, le soleil… et des requins. Depuis Les dents de la mer, ils ont envahi le cinéma. Retour sur un phénomène au pays des nanars.
ROMAIN MEYER
Le 7e art a ses poussées d’acné, ses excroissances honteuses, parfois rigolotes, qui tirent leur origine d’une mode ou d’un succès inattendu, dont on essaie de profiter jusqu’à son épuisement parodique. Entre l’hommage et le plagiat, la limite n’est pas toujours claire, comme celle entre le nanar sympa et le navet translucide.
Les dents de la mer, le chef-d’œuvre réalisé en 1975 par un Steven Spielberg débutant, a lancé un tel mouvement. Son succès gigantesque en fait le premier «blockbuster» et inspire trois suites, ainsi que des dizaines de copies et de variations plus ou moins inspirées. C’est dans cette «sharksploitation» –…