Le politicien milicien et son réseau professionnel

Pour ce lecteur, les miliciens apportent de précieuses connaissances dans les milieux économiques et agricoles.

Il est peut-être utile de se souvenir que ce sont des syndics et conseillers communaux miliciens qui ont été à la manœuvre pour gérer l’ar-rivée à Bulle de Liebherr, PostFinance, Farchim, etc. En effet, c’est sur la base de leurs relations professionnelles et leurs connaissan-ces dans les milieux économique et agricole, que les syndics Auguste Glasson, Gaston Dupasquier, Gérald Gremaud et les conseillers ont été à l’origine du développement industriel de la ville. Ce résultat aurait-il été atteint par des professionnels ayant, comme le suggère l’auteur du courrier paru dans La Gruyère du 6 avril, les mêmes horaires et le même lieu de travail? Permettez-moi d’émettre quelques doutes à ce propos. Le Conseil général doit, chaque année, approuver (ou non) un budget qui détaille les dépenses à venir de la commune. Les conseillers généraux peuvent s’avérer assez tatillons sur certaines dépenses – j’en sais quelque chose ayant étéau Conseil communal pendant dix ans. Il est néanmoins demandé aux Bullois et aux Tourains d’approuver la professionnalisation du Conseil communal alors qu’on est incapable de nous donner le moindre chiffrage sérieux sur son coût et ce, aussi bien à court qu’à long terme. Cela m’amène à me poser la question suivante: les qualités supposées des futurs conseillers communaux professionnels seraient-elles si considérables qu’elles dépassent l’entendement, supplantent déjà toutes réflexions quant au coût de ce changement et de son efficience? Pierre Gex, BulleTribune libre

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