Cet été, La Gruyère évoque quelques mets nappés d’émotions et de souvenirs. Comme les knempfes, version jurassienne et fondante des tristes spätzlis.
XAVIER SCHALLER
Nombre de mes amis s’extasient devant un plat de spätzlis. Je n’ai jamais compris pourquoi. Je n’ai rien contre les spätzlis, mais c’est quand même des knempfes ratés: trop petits, trop durs, même avant d’être racornis à la poêle. Les knempfes, c’est long, c’est doux, c’est fondant. Maternel oserais-je même, si je n’avais pas peur que ma fille me tombe dessus pour me reprocher mes stéréotypes sexistes. Les quoi? Les knempfes. Ou knepfles, Knöpfle, Knöpfli, Kneff, Knepp, Knepple, nokedli, galuska, Nocken et autres selon Wikipédia, suivant qu’on les mange en Allemagne, en Suisse, en Hongrie, en France, en Slovaquie ou en…