Samedi cinéma
J’ACCUSE. En 1894, le capitaine de l’armée française Alfred Dreyfus est condamné au bagne à perpétuité pour avoir livré des documents militaires confidentiels aux Allemands. Tout le monde salue l’exil de ce traître à la patrie. Surtout que Dreyfus est juif: une pierre, deux coups pour un état-major clairement antisémite, comme toute une frange de la population de l’époque. Le «sale juif» est envoyé là où il doit être, c’est-à-dire sur l’île du Diable en Guyane (ça ne s’invente pas).
L’affaire était donc close jusqu’à ce que le colonel Picquart, alors lieutenant-colonel à la tête du contre-espionnage, découvre que cette affaire n’est qu’une formidable erreur judiciaire. Pire, les preuves contre Dreyfus ont été sciemment fabriquées. C’est donc au péril de sa carrière et de sa…