PAR SOPHIE MURITH
Le Restaurant de la Dent-de-Lys, datant de 1943, ne trônera bientôt plus au milieu des Paccots. Sa démolition est prévue dès demain. «Nous avons obtenu le permis de construire pour l’immeuble de 28 appartements, annonce Gilbert Coquoz, l’un de ses promoteurs. Il n’y a plus de raison d’attendre.» Reportée à plusieurs reprises – elle était liée à la mise à l’enquête du Plan d’aménagement local – la construction du nouvel immeuble va durer quinze mois. «La plaquette de vente va être éditée prochainement, mais nous allons lancer les travaux sans attendre.»
Outre les logements, un tea-room et une surface, dont l’utilisation reste encore à définir, prendront place dans le nouvel immeuble. Un espace sera également dévolu à la supérette déjà présente aujourd’hui.
Pendant la durée des travaux, Ginette Buchs s’installera dans neuf containers édifiés devant l’Hôtel Corbetta. «Il faudra compter avec un manque à gagner, la surface de vente sera plus petite.» Elle espère ne passer qu’un hiver dans son magasin provisoire. «C’est un challenge pour moi, mais je tenais à garder un point de vente ouvert aux Paccots, par respect pour ma clientèle.» Elle compte sur les habitants pour jouer le jeu et la soutenir.
Relancer le financement du Vital
L’Hôtel Corbetta, construit en 1942 et agrandi en 1965, ne bénéficie plus que d’un sursis. Le permis de construire pour Le Vital Hôtel & Spa a également été délivré. «Nous commencerons sa démolition à la mi-août, pour ne pas effectuer les deux chantiers en même temps», déclare Gilbert Coquoz, également partie prenante dans ce second projet, qui doit voir la naissance de 82 lits supplémentaires, entièrement conçus pour l’accueil des personnes à mobilité réduite. Les plans d’exécution doivent encore être parachevés.
Reste à finaliser le montage financier. «Avec tous les ajournements, nous n’osions plus contacter nos investisseurs, lâche Gilbert Coquoz. Une séance est prévue début mai pour réactiver nos contacts.» Il reconnaît que le laps de temps a peut-être émoussé leur intérêt. «Sans compter que, dans l’intervalle, ils ont certainement eu l’occasion de placer leur argent ailleurs. Nous ne repartons pas de zéro, mais presque.»
Pour rappel, les promoteurs doivent réunir 6,5 millions, soit la moitié de l’investissement total, avant toute démarche auprès des banques. «Nous devons aussi finaliser notre demande auprès du Fonds d’équipement touristique. Nous avons déjà obtenu un accord de principe.»
Gilbert Coquoz annonce d’ores et déjà un partenariat avec une société hôtelière qui lancera l’exploitation. «Nous bénéficierons ainsi d’un bon support pour la vente de nuitées.»
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