Soupe de campagne
Sans être particulièrement vieille France, je n’apprécie pas le tutoiement des inconnus. Quand on me l’impose, j’ai toujours l’impression de parler à un vendeur, français justement, qui veut me fourguer un abonnement de téléphonie mobile alors que j’étais venu acheter du poulet et trois brocolis. Il a beau m’expliquer que c’est pour mon bien – avec ce que je débourse actuellement, je vais mettre mes héritiers sur la paille pour trois générations au moins – il m’emmerde et sa fausse bonhomie m’insupporte. Les affichettes du PS au bord des routes me font le même effet. Pourquoi David, Elias, Nathalie, Pierre, Valérie, Urs et Ursula s’adressent-ils à moi? Pensent-ils se rendre sympathiques en m’imposant la familiarité de leur prénom? Se croient-ils tellement célèbres que…