… sur le dernier dimanche de l’été. C’est doux. Assise sur un banc, devant moi, le lac des Joncs, je savoure: la brise juste à la bonne température, facile à inspirer, facile à expirer; le papotis des humains qui glisse jusqu’ici, paroles aériennes de gens sur la terrasse de l’Auberge du lac des Joncs; le frémissement discret du bec des poissons qui viennent chercher leur pitance à la surface de l’eau; un bouquet de colchiques dans les prés. Tout est parfait.

Pas une fausse note, dans ce repli préservé des Paccots. On se dirait dans la fameuse Sérénade de Franz Schubert. La semaine passée, je l’ai entendue par hasard à la radio dans sa version piano solo. J’ai laissé en plan mes affaires, je l’ai écoutée sans broncher pour que cette musique puisse entrer dans ma peau jusqu’à la dernière…