Le Magnifique théâtre monte avec virtuosité Le traitement, de Martin Crimp. Cette pièce complexe, ambiguë, évoque aussi bien les violences conjugales que les différences de classe et les liens entre réalité et fiction.
ÉRIC BULLIARD
NUITHONIE. C’est tourbillonnant comme New York. Votre attention est sollicitée de tous les côtés, vous croisez des personnages excentriques (jusqu’au chauffeur de taxi aveugle), l’arrogance des riches exacerbe les blessures des laissés-pour-compte. Le traitement, que Le Magnifique théâtre présente à Nuithonie jusqu’à demain, dépasse toutefois cette seule atmosphère new-yorkaise pour se pencher avec force sur une réalité sociale plus large.
Début in medias res: Anne, tête baissée, doigts entortillés, raconte devant une caméra les humiliations que lui fait subir…