Saison déjà terminée pour Noémie Kolly

| mar, 20. aoû. 2019
Noémie Kolly a chuté mardi passé à l’entraînement et s’est déchiré les ligaments croisés du genou droit. La Rochoise doit observer une pause de huit à neuf mois. ARCH - C. LAMBERT

PAR MAXIME SCHWEIZER

Cela devait être l’année de la confirmation pour Noémie Kolly. Elle voulait viser les podiums en Coupe d’Europe et prendre le maximum de départs possible en Coupe du monde. Mais la poisse a frappé Noémie Kolly qui a chuté mardi passé à l’entraînement. L’IRM passée le lendemain a révélé une rupture des ligaments croisés du genou droit. Une période de convalescence de 8-9 mois attend la Rochoise de 21 ans, qui devait vivre sa première saison avec le statut de cadre B au sein de Swiss-ski.

Au sortir de son rendez-vous chez le physio et six jours après l’accident, elle livre ses impressions sur sa blessure et la période compliquée qui l’attend.

Si l’on revient une semaine en arrière, racontez-nous votre chute.

C’était mardi passé pendant une séance d’entraînement de géant à Saas Fee. La piste était gelée et on n’y voyait pas grandchose à cause du brouillard. Dans un virage, mon ski s’est croché à la piste et mon genou droit a brutalement tourné. J’ai fait une grosse chute.

Avez-vous tout de suite senti que c’était grave?

Non, pas vraiment. J’ai senti que j’avais mal au genou et j’ai tout de suite pensé à une blessure au plateau tibial. Mais j’ai pu me relever sans encombre et presque sans douleur. Par contre, je savais que mon genou droit avait subi une torsion.

Vous vous êtes donc rendue à l’hôpital pour des examens?
Tout à fait, je suis descendue à l’hôpital à Viège pour passer des radios et effectuer les premiers tests. Ils m’ont annoncé que les ligaments n’étaient pas touchés. Par précaution, ils m’ont quand même donné des cannes pour me déplacer. Je pouvais marcher sans véritables douleurs, je pensais sincèrement que ce n’était que le coup.

Qui a insisté pour que vous passiez des tests supplémentaires?

Ma physio à Saas Fee. Elle m’a manipulée et elle a senti directement que quelque chose n’allait pas. Je pensais que c’était le ménisque et je me disais que, dans deux mois, je serais de retour.

Le lendemain, j’avais rendez-vous pour une IRM à la clinique de La Tour, à Genève. C’est là que le médecin m’a annoncé que j’avais une rupture des ligaments croisés en plus du plateau tibial touché. Pour être sûr de son diagnostic, il m’a fait le test du tiroir qui s’est révélé positif…

Vos coéquipiers, coaches et amis ont-ils pris de vos nouvelles?

Oui, j’ai reçu énormément de messages. La nouvelle a vite circulé dans le monde du ski alpin. Je ne compte plus le nombre de whats app. C’était vraiment sympa de leur part à tous.

La nouvelle doit être dure à encaisser à l’aube de la saison…

Oui, ça fait vraiment ch… D’autant plus que je vivais ma meilleure préparation depuis que j’ai commencé à skier à haut niveau. Sur le coup, j’étais déçue, car je pensais à la compétition. Beaucoup de choses se sont bousculées dans ma tête. Puis, j’ai peu à peu relativisé.

Le staff médical de Swiss-ski a agi extrêmement vite, vous confirmez?

Totalement! Je me suis blessée mardi et le lendemain j’étais à Genève en train de passer une IRM. Ça ne traîne pas au sein de la fédération. Nous, skieurs, avons été accompagnés individuellement pendant l’entier de la préparation. Swiss-ski sait où nous en sommes, en quelle forme, etc.

Est-ce que vous allez vous faire opérer?

J’ai rendez-vous mercredi avec le chirurgien Olivier Siegrist. Peut-être que, par miracle, je n’aurai rien (rires). Nous allons discuter des différents cas de figure, mais s’il me la propose, je vais choisir l’opération. Je ne me retrouve pas dans le même cas que Carlo Janka, qui avait choisi de ne pas se faire opérer et je suis plus jeune (rires). Les muscles ne sont pas les mêmes et je n’ai pas les jeux Olympiques en ligne de mire.

N’avez-vous pas peur de revenir trop vite?

Non, et c’est sûrement le seul point positif de cette blessure. Je sais que je ne skierai pas avant la fin du printemps prochain. La période de convalescence dure entre huit et neuf mois, donc je n’aurai pas de pression de revenir absolument pour un rendez-vous important.

Désormais, c’est repos obligatoire?

Exactement, je suis à la maison et Swiss-ski m’a imposé deux semaines à l’assurance. Mes seuls déplacements, c’est pour aller chez mon physio, à Villars-sur-Glâne.

Votre statut de cadre B au sein de Swiss-ski est-il assuré?

Oui, tout à fait. La fédération a l’habitude de travailler avec les blessures de ses athlètes. Pour ma part, je connais déjà mon programme si je me fais opérer. Je devrai notamment me rendre à Macolin pour la rééducation. ■

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